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d’une extension et d’un accroissement indéfinis de la part de profits attribuée aux travailleurs, sans autre limite que celle qui. ne laisserait plus aux gérants assez d’intérêt personnel dans le succès de l’entreprise. Il est même probable que, lorsque ces combinaisons seront devenues très-communes, bon nombre de ces sortes d’affaires passeraient d’un jour à l’autre, par la mort ou par la retraite des chefs d’industrie, et par des arrangements, aux mains d’une association purement coopérative.

Il semble donc que, en ce qui concerne les motifs d’efforts dans le corps de la classe ouvrière, le communisme ne possède pas d’avantage qu’on ne puisse obtenir sous le régime de la propriété privée, et que, en ce qui concerne la gérance, il a des inconvénients considérables. Il en a d’autres qui paraissent lui être inhérents, à cause de la nécessité qui lui incombe de trancher d’une façon plus ou moins arbitraire des questions qui, dans le système actuel, se résolvent d’elles-mêmes, souvent assez mal, mais du moins spontanément.

C’est une règle simple, et à certains égards juste, de donner un payement égal à ceux qui participent au travail. Mais cette justice est fort imparfaite, à moins que l’œuvre n’ait été faite par tous d’une façon égale. Or les différents genres de travail que toute société exige sont très-inégaux, à cause de la difficulté ou des désagréments qu’ils présentent. Il est si malaisé de leur trouver une commune mesure qui rende la qualité équivalente à la quantité, que les communistes proposent généralement que tout le m^onde passe tour à tour par tous les genres de travail.

Mais un tel expédient entraîne le sacrifice à peu près complet de tous les avantages économiques de la division des fonctions, division dont les économistes ont souvent estimé trop haut les avantages, il est vrai, ou dont, pour mieux dire, ils n’ont pas estimé assez les inconvénients, mais qui ne laisse pas néanmoins d’être très avantageuse à la productivité du travail. Il y a pour cela deux raisons. D’abord la division du travail permet de le distribuer en quelque sorte d’après les aptitudes spéciales et les talents de l’ouvrier. Ensuite, l’ouvrier acquiert plus d’adresse et de promptitude dans un genre de travail, quand il s’y consacre exclusivement. Par conséquent, l’arrangement jugé indispensable à une juste distribution aurait probablement un désavantage considérable au point de vue de la production. En outre, c’est encore une façon très-imparfaite de pratiquer la justice que de demander la même somme de travail à tout le monde. Les hommes ont des capacités de travail inégales, tant du corps que de l’esprit : ce qui est pour l’un une tâche légère est pour un autre un fardeau qu’il ne peut porter. Il est donc nécessaire qu’il y ait un pou-