xixe siècle. Elle se résume dans les noms de Galuppi, Rosmini, Gioberti, qui, placés à divers points, visaient au même but : réconcilier la philosophie avec le catholicisme et reprendre les traditions de la Renaissance italienne. — L’auteur expose l’évolution philosophique de Gioberti, d’après son ouvrage posthume, la Protologia, qui avait pour but d’unir Platon avec Hegel et les principes du christianisme ; il entre ensuite dans la période contemporaine.
Après 1849, deux courants philosophiques, diamétralement opposés, se produisent : d’un côté, les Italianissimi, patriotes et catholiques ; de l’autre, les rationalistes et adeptes des doctrines allemandes. En 1850, Terenzio Mamiani fonda à Gênes une Académie philosophique qui avait pour but d’amener une entente entre les diverses écoles. Elle dura cinq ans. Plus tard, par son talent personnel et par son influence politique, Mamiani parvint à jouer un rôle considérable. Sa philosophie est assez connue de nos lecteurs pour qu’il y ait besoin d’y insister. Nous en dirons autant de M. Luigi Ferri. Avec ces deux auteurs, qui sont les principaux représentants de la Filosofia delle scuole italiane, il faut citer ; Bertini, catholique libéral, professeur à Turin, mort il y a deux ans ; Bonatelli, professeur à l’Université de Padoue, qui appartient à l’école de Herbart ; D. Berti, connu par ses travaux sur la Renaissance et sur Galilée.
À la tradition de Gioberti, l’auteur rattache A. Conti, Pestalloza, Corte et V. di Giovanni, connu de nos lecteurs par les divers articles qui lui ont été consacrés.
Le scepticisme a été représenté par Ferrari et Ausonio Franchi, qui flotte entre le criticisme de Kant et un sensualisme mitigé.
L’hégélianisme, qui est florissant surtout à Naples, compte parmi ses adeptes Véra, R. Mariano, F. de Sanctis, G. de Meis (à Bologne), B. Spaventa, Fiorentino (à Pise).
Le positivisme, au sens strict du mot, c’est-à-dire comme doctrine d’A. Comte, fut révélé à l’Italie par l’historien Villari et par A. Gabelli dans son livre l’Uomo e le Science morali. Mais, en Italie comme chez nous, le positivisme a été bien vite débordé par la philosophie expérimentale de l’Angleterre. Les noms de Mill, Spencer, Bain, etc., deviennent familiers aux esprits cultivés. Leurs tendances se trouvent dans les écrits de Herzen, Mantegazza, N. Marselli (Scienza della storia), Ardigò, dont la Psicologia come Scienza positiva a été longuement analysée ici, Paolo Riccardi, dont nous avons aussi mentionné les Études sur l’attention chez l’homme et les animaux.
THE JOURNAL OF SPECULATIVE PHILOSOPHY,
Ce numéro ne contient que deux articles originaux, mais qui prouvent qu’en Amérique on suit avec intérêt les travaux philosophiques publiés en Europe pendant ces dernières années.