Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, VI.djvu/659

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS




PHILOSOPHISCHE MONATSHEFTE.


(Livraisons V, VI, VII, VIII, année 1878).

articles originaux.

Planck : La loi de causalité dans sa forme purement logique et dans sa forme réelle.

L’auteur s’attache à renverser la distinction que Kant a établie avec tant d’insistance entre le principe d’identité et celui de causalité. Nous ne croyons pas qu’il y ait réussi dans ce court article. Pour juger sa thèse avec équité, il faudrait sans doute, comme il nous y invite, étudier la démonstration plus approfondie et plus étendue qu’il en a essayée dans un précédent ouvrage (Logische Causalgesetz und natürliche Zweckthätigkeit ; Zur Kritik aller kantischen und nachkantischen Begriffsverkehrung ; Nordlingen, 1877).

L. Weis : Herder und die moderne Naturphilosophie, à l’occasion du livre de von Bärenbach : Herder als Vorgänger Darwin’s und der moderne Naturphilosophie, Berlin, Grieben, 1877.

Le livre de Bärenbach est une instructive compilation de textes, qu’il serait très-long d’aller chercher da.is les œuvres de Herder. La conclusion de l’ouvrage n’a aucune prétention d’ailleurs à l’originalité. Weis prend occasion de ce travail pour bien marquer la différence, trop souvent méconnue, qui sépare Herder de Darwin et de Haeckel. Herder, comme Lessing, plaidait sans doute la cause de l’évolution, avec les arguments bien défectueux que la science de son temps mettait à sa disposition. Mais il cherchait en même temps à remonter au dernier principe des choses ; il spéculait volontiers sur l’essence de la force et de la matière.

On pourrait répondre à Weis que l’école de Haeckel n’est pas étrangère à ces préoccupations métaphysiques, quelle que soit la solution qu’elle adopte.

Schaarschmidt : Die Philosophie des Bewusstseins von Pr. Miclielis.

Ce n’est pas, comme on serait tenté de le croire, la contre-partie du livre de Hartmann.

Malgré les nombreuses critiques qu’il dirige contre la philosophie de l’inconscient, Michelis considère la doctrine de Hartmann comme la