Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, VI.djvu/473

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
463
dastre. — le problème physiologique de la vie

consensus vital qu’aucun physiologiste ne conteste, et en métaphysique la notion de la finalité qu’aucun philosophe n’oublie, — ce spectacle, disons-nous, porte en lui sa leçon. Il nous apprend ce que vaut la manie du jour, d’amalgamer les notions métaphysiques aux notions physiologiques : en dépit de tous les efforts, chaque chose regagne son niveau naturel, la science prend le fond, la métaphysique surnage et le mélange ne dure que ce que dure l’agitation artificielle qui l’avait produit.

Le livre de M. Chauffard contient, outre la partie doctrinale et intimement mêlée à elle, une partie critique importante. Nous aurons l’occasion de l’examiner en analysant le livre de Claude Bernard. Il sera intéressant de rapprocher ces deux œuvres, dont l’une est la réplique de l’autre, et d’assister comme à une sorte de dialogue philosophique entre le champion de la médecine traditionnelle et le fondateur de la physiologie moderne.

(À suivre.)
A. Dastre.