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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS




MIND


A quarterly Review, etc., edit. by G. Robertson. July 1878.

G. Romanes. La Conscience du temps. — Il est indiscutable que c’est la succession de nos états internes qui nous donne la conscience du temps. Dès que cette succession disparaît (dans le sommeil, le coma, etc.), la conscience du temps s’évanouit. Mais ces états internes ont-ils tous une égale valeur pour suggérer la conscience du temps ? Cette conscience dépend-elle seulement de leur nombre ou bien aussi de leur qualité ? Il est facile de répondre. Notre estimation du temps est très-différente suivant les cas. Les exemples abondent pour le prouver (comparer par exemple une heure d’attente dans la gare d’un village avec une heure de conversation intéressante, en wagon). — Quelle est donc cette autre qualité qui, outre le nombre, donne aux états de conscience une valeur comme mesure du temps ? Pour répondre à cette question, Fauteur énumère quelques faits (dans les expériences où il faut noter la seconde, le temps paraît incroyablement long, etc., etc.), et il en conclut que ce facteur additionnel qui agit, outre le nombre, c’est « le rapport des états de conscience à leur propre succession ». — Pourquoi, dans ce cas, la valeur de l’état de conscience, comme mesure du temps, est-elle augmentée ? La seule raison que j’en puisse donner, dit l’auteur, c’est que l’attention étant concentrée tout entière sur la production d’une seule et unique série de changements, ces changements forment le contenu total de la conscience ; leurs rapports de succession sont imprimés dans la mémoire d’une manière indélébile, et par suite la série donne l’impression d’une plus grande longueur.

A. Bain. L’Education comme science (3e  article). — Il examine le rôle des facultés sensitives et actives dans l’éducation, savoir : les sens, la crainte, les sentiments, sociaux et anti-sociaux, intellectuels, le sentiment de la puissance, les sentiments égoïstes.

Grant Allen. L’Origine du sublime. — La plupart des auteurs ont classé le sentiment du sublime parmi les sentiments esthétiques. M. Grant Allen élève des doutes contre cette classification. Il se propose, en recherchant son origine dans l’esprit humain, de mieux déterminer la nature de ce sentiment. 1° La première forme du sublime