RIGHET. — DURÉE DES ACTES PSYCHIQUES 395
seulement que la moyenne pour Auerbach est de 0,026 et pour Kries de 0,049, c'est-à-dire. près du double ; autrement dit, chez deux per- sonnes différentes, la vitesse des opérations psychiques peut varier du simple au double.
La seconde partie du travail de MM. Kries et Auerbach a trait à l'équation personnelle ; ce sujet a été souvent traité ici même ; nous nous contenterons donc de donner en résumé les chiffres obtenus par ces deux savants et par d'autres expérimentateurs :
�� �EXCITATIONS OPTIQUES
�EXCITATIONS ACOUSTIQUES
�EXCITATIONS TACTILES
�Hirsch
�0,200
0,225
0,188
0,194
0,175
0, 1506
0,191
0,193
0,19
�0,149 0,151 0,180 0,182 0,128 0,136 0,122 0,120
0,146
�0,182
0,155
0,154
0,130
0,188
0,1276
0,146
0,117
0,1497
�Hankel
Donders
Wittich
�Wundt
Exner
Auerbach
Kries
Ce qui fait en moyenne
��ou en éliminant les dernières décimales, qui n'ont pas de valeur :
0,19 pour les excitations optiques,
0,15 pour les excitations acoustiques et tactiles.
Ce qui donne à ces chiffres une valeur considérable, c'est qu'ils repo- sent sur un nombre imposant d'expériences. La durée de l'équation personnelle peut donc être regardée comme définitivement acquise, et, avec une approximation très-grande, variant de un à deux dixièmes de seconde.
Quant à la durée du discernement, les expériences faites par MM. Kries et Auerbach, comme aussi les expériences précédentes de Donders, ne sont peut-être pas suffisantes pour qu'on regarde la solution comme définitive.
En effet, la moyenne de la durée du discernement est d'environ trois centièmes de seconde, et il y a lieu de se demander si cette durée si minime peut être évaluée avec précision. Pour ma part, je crois qu'elle est tout à fait inférieure aux limites de l'erreur expérimentale.
Cette opinion n'est pas une simple hypothèse , mais le résultat d'expériences nombreuses entreprises il y a déjà deux ans dans le labo- ratoire de M. Marey. J'avais espéré pouvoir mesurer la vitesse du cou- rant nerveux sensitif en excitant un même nerf en différents points ; au point de vue théorique, l'expérience était très-rationnelle. Soit, je sup- pose, A la durée de la réaction totale quand Torteil est excité, et B la durée de la réaction totale quand la cuisse est excitée, à un mètre au-dessus
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