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périodiques.Zeitschrift für philosophie.

titéde nature, que Platon soutient partout entre l’âme et les idées, démontre qu’à ses yeux la première est éternelle comme les autres.

Dreher : Sur l’interprétation des perceptions sensibles (3e article). L’auteur continue l’analyse des phénomènes de la vision et y démêle, comme précédemment, des facteurs inconscients, les raisonnements obscurs, dont parlent Helmholtz et Wundt. Aucune idée neuve sans doute dans l’étude de Dreher ; mais des observations ingénieuses et des faits curieux.

Max Schasler : Sur l’histoire de l’ironie (1re partie). Le profond et savant esthéticien définit l’essence de l’ironie et en décrit les principales formes ; puis il fait l’histoire des expressions diverses que l’ironie a prises dans le monde antique, surtout dans Socrate et Aristophane.

Ulrici : Questions et Doutes philosophiques, à propos du livre récent de Fechner : « In Sachen der psychophysik » (Leipzig, 1877). Ulrici paye l’hommage de l’admiration la plus vive au génie et à l’infatigable activité de Fechner. Il soutient que les principes nouveaux et essentiels de la psychophysique ont résisté aux objections de ses divers et nombreux adversaires. Quant aux critiques de détail que Brentano, Hering, Aubert, Delbœuf, Langer, Ueberhorst, Classen, Mach, etc., ont eu raison de diriger contre les vices de logique ou les erreurs de fait de la doctrine nouvelle, Ulrici croit qu’il suffirait pour n’y pas donner prise de la simple application du principe qui lui est cher et auquel nous l’avons vu déjà ramener toute l’activité de l’âme, la faculté de distinguer les choses (die unterscheidende Thätigkeit). Ulrici trouve une conception analogue à la sienne, mais incomplètement développée, dans l’écrit récent de Müller : « Sur le fondement de la Psychophysique. » (Grieben, Berlin, 1878.)




Zeitschrift fuer Völkerpsychologie und Sprachwissenschaft.

(1re livraison du 10e volume, 1877).

H. Siebeck : L’Illusion esthétique et son Fondement psychologique (à propos du livre de Volkelt : « le Concept du symbole dans la nouvelle esthétique, léna, 1876). Depuis Lotze, Lazarus, Carrière, Frédéric Vischer, l’esthétique a renoncé aux hypothèses métaphysiques sur lesquelles Hegel et son école en avaient trop souvent fait reposer les principales théories. Elle s’appuie sur les données de l’expérience psychologique et cherche à en mettre à profit tous les résultats. C’est au nom de l’analyse et des faits que Siebeck, à son tour, essaye de répondre aux objections dirigées par un survivant de l’école hégélienne, par Volkelt, contre son livre précédent : « l’Essence de l’intuition esthétique » (Berlin, Dümmler, 1875). La disposition instinctive qui nous fait prêter la vie à tout ce qui nous entoure et attribuer à la nature une âme universelle n’est pas, comme le soutient Volkelt, un argument en faveur de la métaphysique panthéiste. Il n’y faut voir qu’un des effets de l’illusion esthétique, qu’une disposition toute subjective de