Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, V.djvu/242

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
232
revue philosophique

résultats que le psychologue serait mal venu à nier » (p. 206). Tels sont les passages où j’ai parlé de la physiologie française.

2° Ma polémique contre M. Luys manque de loyauté, en ce que je ne cite qu’un seul de ses ouvrages. — Réponse : Le Cerveau et ses Fonctions s’annonçait, et tel est le caractère ordinaire des ouvrages compris dans la Bibliothèque scientifique internationale, comme un résumé, destiné à la vulgarisation, des ouvrages antérieurs de l’auteur.

3° Ma polémique contre M. Luys manque de loyauté, en ce que j’ai discuté seulement sa physiologie, qui est contestable, de l’aveu de tous, non ses travaux d’anatomie. — Réponse : Mon article n’était pas une attaque contre M. Luys, mais une défense de la psychologie ; or la psychologie n’était pas attaquée par M. Luys anatomiste, mais par M. Luys physiologiste.

4° J’ai ignoré ou feint d’ignorer la valeur des travaux anatomiques de M. Luys. — Réponse : J’ai parlé (p. 194) de « la haute valeur des travaux anatomiques qui assurent à son nom une durable et légitime notoriété ».

5° Si j’avais lu, ce qui était mon devoir, « Fechner, Wundt, Bain, Exner, Vulpian, Donders, H. Spencer, etc., etc., » ou seulement de courts fragments de leurs ouvrages, je n’aurais pu porter contre la physiologie les accusations contenues dans mon article. — Réponse : Des auteurs dont M. Richet me conseille si obligeamment la lecture, la plupart sont anglais ou allemands ; j’ai déjà dit que je ne vois pas en eux des adversaires ; un seul est français : j’ai cité sa Physiologie du système nerveux, p. 204.

6° À mes yeux, l’anatomie et la physiologie « sont à peu près une même science ». — Réponse : J’ai distingué ces deux sciences, p. 195, 196, 197, 198, 210, 211, et l’article a en tout dix-neuf pages. Où donc les aurais-je confondues ? Serait-ce dans la phrase d’exorde que cite M. Richet : « on apprend désormais à connaître l’âme par l’autopsie des cerveaux avariés ? » J’avais cru que l’anatomie pathologique était un des procédés employés par M. Charcot et son école, en vue de déterminer les fonctions physiologiques. Me serais-je trompé ?

7° J’ai distingué à tort la physiologie cérébrale et la psychologie, thèse c étrange j que j’appuie sur un raisonnement détestable contenu dans une phrase que cite M. Richet. — Réponse : La phrase que M. Richet « livre aux méditations du lecteur » n’a aucun sens, séparée des propositions qui la précèdent et dont elle est la conclusion. De quel nom M. Richet appellerait-il ce procédé de discussion si je l’avais employé à l’égard de M. Luys ? — Cette phrase, où M. Richet voit un « raisonnement », ne contient qu’une conclusion, une conclusion en deux parties, qui résulte d’une double démonstration, laquelle occupe 60 lignes environ, pages 195 à 197. Depuis quand une antithèse est-elle un raisonnement ?

Quelques lignes plus bas, M. Richet dit que ma logique (qui est mauvaise) me « conduit à un axiome ». Ma logique serait pitoyable, en effet,