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être remplacées par des générations nouvelles. Mais il n’est pas vrai que la puissance germinative des peuples soit en raison inverse de leur application intellectuelle, puisqu’au contraire l’une et l’autre semblent marcher de front, de même que dans l’individu la productivité intellectuelle et la productivité sexuelle avancent d’un pas égal dans leur développement. Dans les peuples, il y a assez de jeune semis pour remplacer les couches supérieures intellectuelles qui disparaissent, mais ces minorités qui se sacrifient, non-seulement augmentent le trésor de la civilisation, mais, en élevant le niveau de la culture intellectuelle en général, elles élèvent en même temps la moyenne du développement cérébral du peuple.

Après avoir établi que l’indépendance substantielle de l’individu ne peut pas être fondée sur des considérations purement morales et psychologiques, et que le devenir historique comme l’indépendance progressive de l’individuel en montrent le caractère phénoménal, nous passons aux arguments que Bahnsen tire de l’indépendance apparente des individus dans le processus historique, en négligeant la constance des lois de la nature et la constance relative des efforts individuels qui en découle pour la durée de l’existence de l’individu.

3. — Les résistances au progrès.

Bahnsen argumente de la manière suivante : dans le processus historique on rencontre des forces résistantes, des degrés dépassés idéalement, mais opposant encore une résistance réelle au développement logique ultérieur ; l’analogie de la progression lente de l’éducation ne s’accorde pas avec le processus de l’absolu. La résistance ne peut pas provenir de la volonté en elle-même, aussi longtemps que la volonté est regardée comme une et identique et qu’elle trouve son unique contenu dans l’idée ; elle ne peut pas non plus provenir de l’idée, parce que dans le logique il n’y a pas de place pour des résidus illogiques ; ceux-ci, en effet, seraient immédiatement résorbés par l’Être un et universel, aussitôt qu’ils commencent à devenir illogiques. Ainsi, conclut Bahnsen, le monisme est tout à fait incapable d’expliquer le fait des résistances au progrès, il faut donc que cette doctrine soit fausse et elle doit être remplacée par une théorie qui accorde à l’individu l’indépendance nécessaire, pour résister au développement du progressus universel, ce qui est seulement possible s’il existe des volontés individuelles séparées substantiellement.

À cela on peut faire la réponse suivante : si l’Être un et universel