Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, II.djvu/495

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
485
dumont. — m. delbœuf et la théorie de la sensibilité.

comme il perçoit les choses en dehors de lui. Il y a, en outre, des choses en lui et des actes émanés de lui qu’il perçoit d’une autre façon, au moyen d’une faculté particulière qui ne se laisse pas appliquer aux choses du dehors. En un mot, il y a lieu de distinguer dans le moi des faits externes et des faits internes, des faits qui me sont révélés à l’aide des sens externes et des faits qui me sont révélés par le sens intime. Or nous rapportons à l’âme ou à l’esprit tous les faits internes, et au corps tous les phénomènes externes du moi. » Cela est très-bien dit ; l’âme et le corps ne sont que des groupes de phénomènes divers ; mais il faudrait se garder de tomber dans l’illusion que les phénomènes étant distincts, ils appartiennent à des substances différentes ; car une même substance peut se manifester de différentes manières.

Léon Dumont.