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REVUE PÉDAGOGIQUE

générale : on ne les séparera pas des leurs, l’éducation spéciale leur sera donnée le plus près possible de chez eux, dans des groupements spéciaux, classes ou écoles, sur le modèle de celles mentionnées (vœux des différents congrès d’assistance familiale).

Mais tout cela a été dit et redit, et la question n’avance pas. Nous pensons cependant qu’il faut, en attendant, faire quelque chose, et s’occuper effectivement dès maintenant de ces malheureux dont ni les médecins, ni les instituteurs ne savent que faire, car ils sont ou un poids mort ou une cause de désordre dans les classes. Pourquoi ne pas créer une consultation de quartier, une véritable consultation médico-pédagogique, où les enfants pourraient être soumis à un examen médical spécial et où se donneraient en quelque sorte rendez-vous ces collaborateurs indispensables de l’éducation de l’anormal : les parents, l’instituteur, le médecin ?

Les enfants relevant d’une consultation de ce genre, en dehors de ceux, si nombreux, qui présentent des maladies constitutionnelles ou des infirmités physiques (tiqueurs, choréiques, bègues, paralysés), seraient :

a) Les retardés pour cause de maladie ou de débilité physique.

b) Les instables et choréiques mentaux, dont l’attention et la volonté sont en perpétuel mouvement.

c) Les émotifs hyperexcitables, peureux, coléreux, impulsifs et ceux atteints de troubles graves du système nerveux (hystérie, épilepsie).

d) Les arriérés proprement dits, chez lesquels il y a insuffisance des sens ou du cerveau.

e) Les myxœædémateux, les adénoïdiens, qui sont en même temps des arriérés.

f) Les vicieux et indisciplinés, qu’ils soient ou non tels, par suite des mauvaises suggestions de leur entourage.

Quelle sera la tâche d’une consultation ouverte à des enfants si divers ?

1° Assurer les soins médicaux proprement dits, plus importants qu’on ne le croirait peut-être au premier abord (préparations médicamenteuses, organothérapie, en particulier traitement thyroïdien, hydrothérapie, électrisation, etc.).

2° Donner à l’instituteur le diagnostic qu’il lui est intéressant de