l’instruction et l’éducation appropriées, et la conservation de la vie de famille, qui, intelligemment entendue, n’est pas moins nécessaire à son relèvement.
Dans cette voie, il ne reste plus à la France, patrie des Séguin, des Itard, des Bourneville, ouvrière de la première heure pour tant d’œuvres d’instruction publique et d’assistance, qu’à imiter ce qu’ont fait les autres pays d’Europe. Il faut rattraper le temps perdu. En présence de l’impuissance, compréhensible, de l’initiative privée, au-dessus des atermoiements des villes, que l’État prenne la cause en main. Qu’il décide d’abord, en principe, que les faibles d’esprit, les débiles intellectuels et moraux, auront droit à recevoir — pendant un nombre d’années et suivant des conditions à déterminer — un enseignement spécial, décrété obligatoire.
Chef de clinique des maladies mentales à la Faculté de Paris,
Médecin adjoint des asiles.