modèle sur les choses, mais bien les choses qui se modèlent sur l’esprit, cette révolution féconde, il est temps de l’accomplir en pédagogie. » Le point de départ de toute étude générale de pédagogie doit être une étude de psychologie. Il faut tout d’abord s’occuper de ce qu’est l’enfant, l’adolescent, puis de ce qu’ils doivent être. Quand on aura une vue très nette de la nature de l’enfant et de ce qu’il faut développer ou affaiblir en lui, on pourra étudier quel secours exact on peut demander à telle ou telle science, à tel ou tel exercice pour cette fin précise. On subordonnera réellement toutes les matières d’enseignement à la fin suprême qui est la formation d’un homme d’une volonté calme, énergique, persévérante, et d’une intelligence lucide qui n’affirmera pour vrai que « ce qui lui paraîtra évidemment être tel » et qui saura « éviter soigneusement la précipitation et la prévention ».
C’est le seul point de vue possible, et s’obstiner à vouloir prendre comme centre même les sept sciences de la classification d’Auguste Comte, c’est vouloir théoriquement faire tourner le soleil autour de la terre et c’est multiplier comme à plaisir les difficultés. Imitons Copernic.