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dîme, et qui demandaient des secours ; — les longues négociations du Comité avec de nombreuses villes de province, qui sollicitent l’honneur de devenir le siège soit d’un lycée, soit d’un institut ; — les débats très vifs relatifs à la distribution des récompenses accordées aux artistes qui avaient exposé leurs ouvrages au Salon du Louvre ; — les débats plus vifs encore entre les auteurs dramatiques, représentés par Beaumarchais, Dalayrac, Grétry, Chénier, Sedaine, et les directeurs de spectacles : la querelle fut terminée par le vote du décret du 30 août 1792, qui régla les conditions de la propriété des ouvrages dramatiques ; — le singulier projet élaboré par Vaublanc sur les récompenses militaires, qui faillit doter la France d’un burlesque pastiche du classique triomphe romain : « Il y aura, disait le projet, un grand et un petit triomphe. Dans le grand triomphe, le général sera sur un char orné des attributs de la victoire ; il portera sur l’uniforme de son grade un manteau aux couleurs nationales. Dans le petit triomphe, le général fera son entrée à cheval et ne sera point vêtu de l’habit de triomphateur » ; — la querelle entre Haüy, le fondateur de l’école des aveugles, et l’abbé Sicard, le fondateur de l’école des sourds-muets ; — la réclamation du comité de la section des Postes en faveur des filles de Sainte-Agnès, bonnes patriotes « qui ont toujours témoigné beaucoup d’attachement pour la constitution, ce qui leur attire la haine des réfractaires, qui désireraient les entraîner dans leur ruine » ; — le rapport de Pastoret sur la pétition du département de Paris pour l’établissement immédiat des écoles primaires et la suppression du tribunal de l’Université ; — le rapport de Gentil sur un secours à accorder à l’Académie de Dijon, « dont le nom seul doit rappeler des souvenirs chers à tous les vrais amis de la liberté : ce sont les programmes de cette Académie qui ont éveillé le génie de Rousseau » ; — les détails de l’organisation de la fête funèbre célébrée en l’honneur de Simonneau, maire d’Étampes, mort victime de son dévouement à la loi ; — les détails non moins intéressants relatifs à l’organisation de la fête de la Fédération du 14 juillet 1792, etc., etc. Nous ne saurions omettre, dans cette rapide et bien incomplète énumération, la première apparition du télégraphe aérien, dont le créateur Claude Chappe présente son invention à l’Assemblée le 22 mars 1792 ; ainsi que les travaux entrepris