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REVUE PÉDAGOGIQUE

de l’externat. Je suis fier de ce qu’on me considère comme un homme agissant et pensant et non comme un enfant faible de raison auquel il faut un guide.(F.)

On pourrait multiplier les extraits de ce genre. Avons-nous tort de penser que ceux qui précèdent suffiront pour donner aux lecteurs une idée et une bonne idée de l’influence qu’a pu exercer le régime de l’externat sur la jeunesse corse ?

Qu’on me permette d’y ajouter une dernière citation, c’est la lettre suivante :

Ajaccio, le 28 juillet 1898.
À Monsieur le Directeur de l’enseignement primaire à Paris.

Monsieur le Directeur,

Lors de votre passage à Ajaccio, vous nous avez montré la plus grande sympathie et vous vous êtes intéressé à nos travaux et à nos succès. Aussi les élèves de troisième année de l’école normale de la Corse croient-ils de leur devoir de vous informer du résultat de l’examen du brevet supérieur. Sur 15, 14 d’entre nous ont été définitivement reçus.

Nous croyons que vous serez heureux de ce brillant succès qui fait honneur, non pas à nous, mais à notre vaillant et sympathique directeur de l’école, et à nos professeurs.

Pour les élèves de 3e année
de l’école normale de la Corse,
leur camarade,

J. Damiani.

Ces braves jeunes gens ont raison de penser que leur succès est une vraie satisfaction pour leurs amis, et je leur suis reconnaissant d’avoir pensé à me compter dans le nombre.