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NOTES ET COMMUNICATIONS

cours empressé du professeur de musique, ils exécutent alors ce morceau, transformé en un chœur à quatre parties. Faisant ainsi d’une pierre deux coups, ils gravent dans leur mémoire et la langue étrangère et cette musique étrangère tant vantée par nous autres Français, parce que nous ne voulons pas nous donner la peine d’étudier les chefs-d’œuvre de nos artistes. Et qui sait si alors, en développant chez nos élèves d’école normale cet art à l’influence bienfaisante qu’on nomme la musique, le préjugé absurde que « les Français n’ont pas la tête musicale » n’irait pas rejoindre son frère : « les Français n’ont pas la tête épique », et son cousin : « les Français n’ont pas la bosse des langues vivantes », que M. Bréal a spirituellement relégué au nombre des balivernes ?


M. le Dr C. Delvaille, de Bayonne, nous envoie, à l’occasion de l’article de M. E. J.[1] sur l’inspection médicale des écoles (numéro du 15 juin 1886, p. 519), une brochure qu’il a publiée en 1880 sur le même sujet. La brochure de M. Delvaille (L’inspection médicale des écoles primaires ; Paris, J.-B. Baillière) est fort intéressante : on y trouve un historique détaillé de la question, et une série de propositions pratiques ; nous la signalons à nos lecteurs.

  1. C’est une faute d’impression qui a fait mettre au bas de cet article les initiales L. J. au lieu de E. J.