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LES PENSIONS DE RETRAITE
DU PERSONNEL DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE


Nous avons pensé qu’il ne serait pas sans intérêt de placer sous les yeux des lecteurs de la Revue le tableau comparatif des pensions de retraite liquidées au profit des instituteurs, des institutrices, des directrices d’écoles maternelles, et des veuves et orphelins d’instituteurs, depuis l’origine de la loi actuelle (1er janvier 1854) jusqu’au 31 décembre dernier.

Un coup d’œil jeté sur ce tableau nous permettra de faire les remarques suivantes :

Nombre des pensions. — Le nombre des pensions liquidées pendant cette période de trente-deux ans a été, pour les instituteurs, de 15,820, pour les institutrices et directrices d’écoles maternelles de 3,040, et pour les veuves et orphelins de 4,383.

La loi du 17 août 1876, qui a fixé à 25 ans de services et 55 ans d’âge les conditions de la retraite pour les membres de l’enseignement primaire, a eu pour effet d’augmenter considérablement le nombre des pensions pendant les années 1877, 1878, 1879 et 1880. Aussi voyons-nous ce nombre passer de 704 à 1,114 pour les instituteurs et de 147 à 271 pour les institutrices.

Montant des pensions. — La somme totale appliquée à la liquidation des pensions depuis l’origine de la loi a été de 8,921,779 francs, sur lesquels 7,101,237 francs ont été absorbés par les pensions des instituteurs ; les institutrices ne figurent dans ce total que pour 1,203,431 francs.

En 1877, et comme conséquence de la loi du 19 juillet 1875, relative au traitement des instituteurs, et de celle du 17 août 4876 qui, en même temps qu’elle modifiait les conditions d’admission, a fixé un maximum de pension de 600 francs pour les maîtres et de 500 francs pour les maîtresses, la dépense annuelle a passé brusquement de 287,949 francs à 694,090. Cette dépense a augmenté ensuite jusqu’en 1885 où elle monte à 822,096 francs.

Moyenne des pensions. — La moyenne des pensions a été, depuis 1854, en progression continue.

En 1877, cette moyenne a presque doublé, comparativement à celle de l’année précédente, par suite de l’application des lois de 1875 et de 1876.

En 1885, la pension moyenne s’élève, pour les instituteurs, à 801 fr. 63 c., et pour les institutrices à 527 fr. 95 c., alors qu’elle n’était, en 1850, que de 158 fr. 58 c. pourles premiers, et de 114 fr. 62 c. pour les institutrices.