familles, envers l’esprit français, envers la France. De lycée à lycée, dans l’enseignement spécial et dans l’enseignement classique, il y aura émulation intellectuelle. Des moyens divers seront trouvés de mettre en communication les uns avec les autres les conseils professoraux ; pourquoi n’organiserait-on point des visites régulières de maison à autre ? Pourquoi deux professeurs d’un lycée n’iraient-ils pas chaque année prendre séance un jour dans le conseil d’un autre lycée, assister aux classes, comparer ce qu’ils font avec ce qui se fait ailleurs ? Cette inspection réciproque, qui aurait pour objet d’instruire et d’informer, rendrait de grands services, Quant à l’inspection générale, elle aurait sous les yeux un spectacle intéressant, et matière à de beaux rapports, non seulement sur des personnes, mais sur les choses. Il y aurait enfin une opinion, des opinions du corps enseignant, librement manifestées, mises en pratique et contrôlées par la pratique, une pédagogie vivante, exposée à mainte erreur, mais perfectible indéfiniment, et protégée contre l’erreur capitale de l’uniformité, contre le danger mortel de cette docilité à des ordres contradictoires dont on se console par le désintéressement de ses devoirs et par le scepticisme.
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LES PROBLÈMES DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
