le monde. S’ils enseignaient, sans réticence ni ménagement, la pure vérité sur les faits de l’histoire, s’ils montraient l'injustice là où elle se trouve, au lieu d’exalter des guerres iniques et les triomphes de la force, l’esprit public se modifierait. C’est parce qu’on n’enseigne pas l’immoralité de la guerre que les guerres sont encore possibles.
De là, M. Molkenboer conclut à l’obligation morale de tous les instituteurs de prendre part à son entreprise, et il les rend d’avance responsables de son échec. La rédaction de la Pädagogische Zeitung mentionne cette Internationale pédagogique comme une curiosité, et dit qu’elle se réjouit de voir qu’il y a encore dans le monde une si douce et si inoffensive naïveté.
Cours de vacances pour l’enseignement du travail manuel. — Nous trouvons dans les Deutsche Blätter une circulaire que le Comité de l’atelier scolaire de Leipzig vient d’adresser à tous les instituteurs de l’Allemagne et de l’Autriche, pour leur faire connaître qu’il organise, dans son établissement, des cours de vacances à l’usage des maîtres qui voudraient s’initier au travail manuel ou s’y perfectionner.
Les cours dureront du 20 juillet au 14 août ; ils comportent huit heures de travail par jour : quatre le matin, de 7 à 41, et quatre le soir, de 2 à 6 heures ; ils coûteront 50 marks, plus 5 marks pour les matériaux. Il y a cinq sections : travaux de cartonnage, de tourneur, de menuisier, de forge et de modelage. Des professeurs expérimentés et connus président aux travaux. Le Comité prévient qu’on ne sera admis à travailler que dans deux spécialités, mais qu’il serait plus sage de se borner à une seule.
Outre les exercices pratiques, des cours auront lieu le soir, ainsi que des réunions familières, où s’engageront des discussions ; une bibliothèque technique sera mise à la disposition des visiteurs. Ce mois sera ainsi fort bien employé, et les maîtres rentreront chez eux après des vacances, à certains égards laborieuses, mais intéressantes, instructives, fortifiantes.
Le Comité espère que les gouvernements consentiront à défrayer une partie des dépenses faites dans ce but pour les instituteurs ; il l’affirme en tout cas pour ce qui regarde la Saxe.
