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REVUE PÉDAGOGIQUE

Deux maîtres sont chargés de la surveillance à tour de rôle. Il n’y a place que pour quarante enfants. Ils ont trois établis, une grande table de travail, des armoires pour enfermer leurs outils et matériaux.

Après la collation, ils se rendent dans la salle d’études pour faire les devoirs de la classe. Puis ils sont libres. Selon le temps, ils restent dehors ou travaillent à l’intérieur. Parfois on les mène promener, enlever les cerfs-volants qu’ils ont faits eux-mêmes, patiner avec les patins qu’ils se sont confectionnés. En été on les mène fréquemment au bain, ils prennent des leçons de natation. Par le mauvais temps, ils restent à menuiser, coller, clouer, gâcher, etc. Quelquefois on fait des lectures ; d’autres fois on va jusqu’à jouer la comédie.

Bref, on s’efforce de remplacer la famille, de faire oublier la rue, de détruire le vagabondage dans son germe. Le Dr Sachse exprime le vœu que de tels asiles soient créés dans tous les quartiers de la ville de Leipzig. Ils pourraient rendre d’éminents services ailleurs encore.