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CHRONIQUE DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN FRANCE

janvier 1886 l’impôt des portes et fenêtres des maisons d’école et la contribution mobilière des instituteurs et institutrices publics soient payés par les communes.

La loi du 21 avril 1832 met à la charge des fonctionnaires logés gratuitement dans des bâtiments appartenant à l’État, aux départements ou aux communes la contribution mobilière et l’impôt des portes et fenêtres des parties de ces bâtiments servent à leur habitation personnelle. Les pétitionnaires, se fondant sur ce que les nouvelles maisons d’école, plus spacieuses que les anciennes, offrent une base de contribution très élevée, estiment que ces impositions peu en rapport avec leurs traitements ne devraient pas être supportés par eux.

Nous ferons connaître la décision de la commission des pétitions de la Chambre des députés.

De la correction du travail des élèves dans les écoles primaires. — Dans le Bulletin de Saône-et-Loire, l’inspecteur d’académie adresse aux instituteurs « quelques conseils pédagogiques » : 1° sur la nécessité de la répartition mensuelle des matières du programme ; 2° sur la préparation de la classe ; 3° sur la correction du travail des élèves. Sur ce dernier point surtout, il donne de judicieux conseils qui sont bons à retenir. Écoutons-le :

« Il ne suffit pas, dit-il, que les leçons soient convenablement préparées, bien données et comprises ; il faut encore qu’elles soient retenues et parfaitement appliquées, et ce dernier résultat ne s’obtient que par le travail de l’élève dirigé et contrôlé régulièrement. L’instruction ne se donne pas, elle s’acquiert. Le rôle du maître est d’aider l’élève à acquérir des connaissances et surtout de le mettre à même d’en acquérir par ses propres efforts. C’est pourquoi, dans les leçons, il doit le faire penser, parler, écrire, agir, et, dans l’application, exiger que son travail soit exact et bien exécuté.

» Il est de toute impossibilité, évidemment, que le maître corrige lui-même tous les devoirs des élèves.

» La plus grande partie de la correction se fait en classe par les procédés suivants :

» 1° Procédé de correction simultané, par le maître seul ;

» 2 Procédé de correction simultané, avec le concours des élèves. Chacun d’eux corrige à haute voix une partie du devoir et rappelle les principes et les règles qui s’appliquent aux difficultés que l’on rencontre ;

» 3° Procédé simultané mutuel, avec échange de cahiers ;

» 4° Procédé de correction et de démonstration au tableau noir. Ce procédé est le plus intuitif, celui qui excite et maintient le plus l’attention et l’’émulation, et par conséquent celui qui doit être le plus souvent employé. Il est très désirable que l’instituteur sache faire usage de la craie avec habileté, avec ordre et avec goût, afin