n’admettent à l’école primaire que l’enseignement collectif ; pour quelques-uns, l’enseignement individuel est possible et peut seul conduire à de bons résultats. Dans certaines conférences, on adapte les réseaux de lignes ou de points pour les classes élémentaires ; ailleurs (il y a même des règlements officiels à ce sujet), on les proscrit d’une manière absolue.
Quant à nous, les instituteurs nous paraissent être dans le vrai en demandant que l’enfant dessine dès son arrivée à l’école ; car, ainsi qu’ils l’ont fait remarquer, de très bonne heure l’enfant aime le dessin, qui satisfait à son besoin d’activité et d’imitation : en outre, l’écriture, qui est une sorte de dessin, commençant dès l’entrée de l’enfant a l’école, ces deux branches se prêteront un mutuel appui.
H. Chant. — On sait avec quelle ardeur la musique est cultivée en Allemagne. Le chant n’est pas seulement apprécié en raison des jouissances qu’il peut procurer, mais aussi parce qu’il est l’un des facteurs de l’éducation intellectuelle, morale et nationale. Cette valeur éducative du chant a surtout été indiquée à Friedrichsroda (1882) : « Le chant donne de l’élévation au caractère ; il transforme la douleur en une douce mélancolie ; il éclaire et ennoblit l’expression de la joie délirante ; il concourt à former le sentiment du beau et par le beau il conduit au bien ; il a donc une influence sur la direction de la volonté : au point de vue de l’éducation intellectuelle, il donne de la vivacité à la pensée… » L’un des orateurs affirme que le chanta toujours contribué à entretenir et à fortifier les sentiments d’union et de sympathie entre les Allemands des différentes parties de l’empire.
Le 23e congrès des instituteurs allemands (Brunswick, 1879) émet le vœu qu’à l’école primaire on cultive surtout les chants populaires allemands (das deutsche Volkslied). « On ne chantera, est-il dit en outre, aucun morceau qui ait une valeur poétique et musicale indiscutable… L’éducation du peuple allemand par la musique et pour la musique a une importance nationale. »
I. Gymnastique. — D’après les instituteurs allemands, l’enseignement de la gymnastique doit être obligatoire pour les élèves des deux sexes ; et le fait d’avoir manqué à la leçon de gymnastique sera assimilé à une absence de la classe. (Stargard, 1879.) Les discussions relatives à la marche à suivre dans cet enseignement ne présentent rien de saillant.
J. Travail manuel. — Le nom même que porte cet enseignement en Allemagne en définit bien le caractère. Le Handfertigkeitsunterricht, ce n’est pas, en effet, l’apprentissage d’un métier quelconque, c’est l’enseignement qui donne de la dextérité à la main. Aussi cette