Page:Revue pédagogique, second semestre, 1884.djvu/553

Cette page n’a pas encore été corrigée
545
L’INSTRUCTION PRIMAIRE EN ESPAGNE

de compléter le tableau de ces mêmes titres délivrés antérieurement à cette date par les écoles normales. Le quatrième fournit, par province ct par municipalité, l’indication des œuvres pieuses et des fondations destinées à l’entretien des écoles publiques de l’enseignement primaire, avec les noms des fondateurs, la date de lu fondation, le capital donné, les biens ou les valeurs qui le constituent, la rente annuelle qu’ils représentent, l’affectation qui leur est donnée.

Un autre appendice relate les œuvres de pédagogie et d’enseignement primaire publiées dans les diverses provinces de 1871 à 1880, avec le nom des auteurs, le titre des ouvrages, l’année de la publication et le nombre et la dimension des volumes. Le suivant énumère les ouvrages sur divers sujets composés durant la même période par des maîtres ou des maîtresses. Dans le septième nous trouvons d’abord, avec les noms et profession de leur directeur, le mode de publication et sa durée, les titres de tous les journaux relatifs à l’instruction primaire qui ont cessé de paraître, puis avec les mêmes détails ceux des journaux subsistant au 31 décembre 1880. Le huitième comprend les noms des 692 localités qui, année par année, depuis le 22 septembre 1869, ont reçu des livres pour leurs bibliothèques populaires, avec le nombre des ouvrages et des volumes. Enfin le neuvième nous donne l’index chronologique et l’analyse de toutes les dispositions officielles relatives à l’enseignement primaire de 1871 à 1880.

Telle est l’analyse de l’immense travail auquel s’est livrée la Direction de l’enseignement primaire en Espagne ; travail instructif, n-n seulement par les détails des tableaux statistiques, mais encore par les éclaircissements et les appréciations insérées dans les observations préliminaires. Là sont exposées les vues de l’administration, que nous trouvons pour notre part plutôt pessimiste qu’optimiste. Sans doute, elle n’hésite pas à montrer les progrès obtenus, mais elle ne cache pas que les efforts de ces dix dernières années ne sont presque rien en comparaison de tout ce qui reste à faire : situation des maîtres et maîtresses, matériel des écoles primaires et normales, juntes et inspections scolaires, tout a besoin d’amélioration ou de réformes, tout nécessite des dépenses plus ou moins urgentes pour lesquelles ni juntes locales, ni juntes provinciales, ni gouvernement ne s’imposent les sacrifices qu’exigent l’éducation populaire, afin d’élever le niveau intellectuel de la nation.