est fils ou frère d’artisan, c’est à lui-même qu’on recommandera de ne laisser aux siens trêve ni merci jusqu’à. ce qu’on lui ait enseigné le métier paternel.
Avec l’enseignement professionnel on aura atteint le couronnement de l’œuvre. Le gain de l’aveugle ne sera pas sans doute celui d’un voyant, le défaut de vue entraînant nécessairement des lenteurs, mais il sera d’autant plus considérable que les doigts de l’ouvrier auront été mieux assouplis dès le jeune âge et rendus aptes par l’exercice à un effort continu.
L’enseignement professionnel ne saurait donc débuter de trop bonne heure pour alterner, s’il est besoin, avec les leçons de la classe.
L’aveugle rendu instruit, adroit et laborieux, tel est le résultat. N’est-il pas digne de tenter les efforts dévoués de l’instituteur qui sait trouver sa récompense dans le devoir accompli et le bien répandu ?