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CHRONIQUE DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN FRANCE


À la suite d’un vote de la Chambre des députés, relatif aux affaires d’Égypte, le ministère tout entier a donné sa démission le samedi 29 juillet. Un nouveau ministère s’est constitué le 8 août, et c’est M. Duvaux qui v a pris le portefeuille de l’instruction publique et des beaux-arts en remplacement de M. Jules Ferry.

— Le Conseil supérieur de l’instruction publique a terminé, le samedi 30 juillet, sa première session de 1882, ouverte le 17 du même mois.

Pour donner une idée de l’importance des travaux accomplis, dans cette session, par la haute assemblée, il suffira de citer, en ce qui concerne l’enseignement primaire, l’organisation pédagogique et le plan d’études des écoles primaires publiques et des écoles maternelles ; la transformation de l’école Pape-Carpantier en établissement destiné à former des directrices et des professeurs pour les cours normaux d’écoles maternelles institués dans les diverses académies ; l’organisation de cours normaux pour la préparation de directrices d’écoles maternelles.

Le Conseil s’est aussi occupé de l’enseignement secondaire. Il a arrêté les nouveaux programmes de l’enseignement spécial et les programmes de l’enseignement secondaire des jeunes filles, et institué un baccalauréat pour l’enseignement secondaire spécial.

Pour ce qui regarde l’enseignement supérieur, le Conseil a voté une modification des épreuves du doctorat en droit et du doctorat en médecine : il a décidé que, désormais, à toute soutenance de thèse dans les facultés des lettres, le jury comprendrait au moins trois docteurs ès-lettres chargés, dans une faculté de l’État, de l’enseignement auquel la thèse se rapporterait ; il a voté la création, pour l’Algérie, d’un certificat d’études de droit administratif et de coutumes indigènes, et d’un certificat supérieur d’études de législation algérienne et de coutumes indigènes.