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L’ENSEIGNEMENT MILITAIRE À L’ÉCOLE

maires : Ce sont ceux qui se rapportent au maniement des armes et à l’école du soldat. Ils sont réglés par la théorie spéciale que le ministère de la guerre a préparée pour la garde nationale mobile. Introduits, à titre d’essai, dans l’académie de Paris, ils y ont parfaitement réussi. Les instructeurs s’étonnent de la promptitude avec laquelle nos élèves apprennent ces exercices, qui se combinent avec la gymnastique ordinaire et qui les mettront en état de réclamer le bénéfice du dernier paragraphe de l’article 9 de la loi du 1er février 1868 sur l’organisation de l’armée, aux termes duquel « sont exemptés des exercices les » jeunes gens qui justifient d’une connaissance suffisante du maniement des armes et de l’école du soldat. »

» D’ailleurs, au point de vue de l’éducation, il ne faut point dédaigner ce moyen de donner au corps une meilleure tenue, à l’âme plus d’assurance. On a dit que certaines vertus tenaient aux armes. Ceux qui ont le soin paternel d’élever les jeunes générations ne doivent négliger rien de ce qui peut les aider à former des hommes. »

Après nos désastres, M. Jules Simon appelait, le 2 novembre 1871, l’attention des recteurs sur la place à donner, dans les établissements d’instruction, aux exercices gymnastiques. CIE Y a nécessité, leur disait, de tenir partout la main à ce que les décrets et règlements qui ont été rendus récemment au sujet de la gymnastique soient observés, notamment le décret du 3 février 1869 », et il leur transmettait, le 13 décembre, copie d’une circulaire adressée par le ministre de la guerre aux généraux commandant les divisions : « Le gouvernement attache la plus. grande importance à ce que les exercices corporels, y compris le maniement du fusil, et surtout l’équitation qui a été beaucoup trop négligée jusqu’à présent, occupent désormais une large place dans l’éducation de la jeunesse. » Et le ministre prescrivait aux généraux de mettre des fusils à la disposition des élèves des établissements publics ou libres d’instruction secondaire et de fournir, sur la demande des proviseurs, des chevaux aux élèves des lycées et collèges, pour les leçons d’équitation.

Le 27 septembre 1872, M. Jules Simon insistait de nouveau sur l’importance des exercices militaires, de l’équitation, de l’escrime. de la natation et des longues promenades, surtout des promenades