Page:Revue pédagogique, second semestre, 1881.djvu/617

Cette page n’a pas encore été corrigée
607
UN COMITÉ CANTONAL D’INSTRUCTION PUBLIQUE

d’un diplôme ; les autres s’étaient établis instituteurs sans titre ; ils ont dû faire la preuve de leur capacité devant l’examinateur institué à cet effet, le principal du collège ; la preuve a été acceptée comme suffisante. Un seul n’a pu ou n’a voulu fournir le certificat politique ou religieux ; il a été écarté ; c’est le sieur Brossier, Plus tard, séance du 21 novembre 1819, nous voyons son nom reparaître.

« M. le Président a donné communication d’une pétition du sieur Brossier, ancien instituteur en cette ville, tendant à obtenir l’autorisation nécessaire pour se livrer de nouveau à l’enseignement et ouvrir en cette ville une école primaire du 3e degré. Le Comité, sans rejeter formellement la demande dudit sieur Brossier, a cru devoir surseoir « à sa détermination à l’effet de se procurer, pendant le délai, des renseignements précis sur la conduite, la piété, et les principes du pétitionnaire, ».

Enfin, le 11 mai suivant (1820) le sieur Brossier, sur le témoignage favorable de son curé et de son maire, est autorisé à rouvrir son école : elle était fermée depuis près de quatre ans. Pendant ces quatre ans, que s’était-il passé ? Sans doute il avait souffert ; la nécessité l’avait courbé : il avait fait amende honorable. Peut-être aussi le temps avait-il calmé les passions politiques et la pitié était entrée dans l'âme de ceux qui l’avaient frappé ?

Autre séance à ce même point de vue très intéressante : c’est celle du 10 octobre 1817. Le Comité avait demandé, on se le rappelle, qu’une école fût établie à Lerné ; satisfaction lui est donnée.

« Vu la présentation faite par MM. le curé et maire de la paroisse de Lerné du sieur Mathurin Reux pour exercer