Page:Revue pédagogique, second semestre, 1881.djvu/612

Cette page n’a pas encore été corrigée
602
REVUE PÉDAGOGIQUE

nent, à ce qu’il semble, la note moyenne. Le mérite des pages dont je veux vous entretenir est précisément qu’écrites par ces hommes, avec une sincérité qui ne peut être mise en doute, puisqu’elles ne devaient être ni montrées ni vues, elles nous font connaître quel était, à une époque peu éloignée de nous, mais déjà bien différente, l’état de l’opinion sur une des questions qui nous préoccupent le plus aujourd’hui ; en même temps, par mille détails pris sur le vif, elles éclairent la situation de l’enseignement primaire sous deux régimes différents, l’un qui vient de finir, l’Empire, l’autre qui commence, la Restauration. Parvenus au terme de cette étude, nous n’aurons qu’à ramener nos yeux sur le présent pour mesurer le chemin parcouru.

Sans plus de réflexions, je m’attache au document lui-même et le suis. En tête figure la liste des membres du Comité ; elle est ainsi dressée :

« 1° Messieurs les sous-préfet et procureur du roi qui ont droit d’y assister et d’y occuper la première place.

» 2° Membres nécessaires du comité : MM. le curé du canton, président, le juge de paix et le principal du collège.

» 3° Membres nommés jar le recteur de l’académie, » (ici je garde les noms par devers moi), un noble (il assiste à la première réunion du comité ; il ne paraît plus guère dans les réunions suivantes), un médecin, un juge, un desservant.

Le premier procès-verbal est daté du 28 novembre 1816 : C’est une séance d’installation. Lecture est donnée de l’Ordonnance royale du 29 février dernier, des instructions du recteur de l’académie d’Orléans relatives à cette Ordonnance, adressées à tous les comités cantonaux de l’arrondis-