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REVUE PÉDAGOGIQUE

LES DOCTRINES PÉDAGOGIQUES DES GRECS.
(Suite)
[1].


plutarque et saint basile. — de la lecture des auteurs comme moyen d’éducation.

Platon voulait bannir de sa république la plupart des poëtes, parce que leurs œuvres, où la raison est subordonnée à l’imitation d’une réalité trop souvent immorale, abondent en exemples funestes pour la jeunesse. La postérité s’est montrée à leur égard moins sévère que lui, et l’étude des poëtes a presque toujours figuré en tête des programmes d’enseignement. Malgré les critiques plus ou moins fondées de J.-J. Rousseau et de Lamartine, les Fables de La Fontaine sont un des premiers livres qu’on met de nos jours entre les mains de l’enfance. Cicéron dit du poëte Archias pour lequel il plaide : « Aussi loin que mon esprit peut se reporter dans le passé, en me rappelant les souvenirs les plus reculés de mon enfance, je le trouve à mes côtés pour me faire entreprendre la série de ces études et pour m’y guider[2]. » Archias, en dirigeant ainsi par ses conseils les premières études de Cicéron, n’a

  1. Voir les numéros de janvier, mars, avril, mai, juin 1879.
  2. Pro Archia, i.