DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN BELGIQUE[1] (Suite).
IV
Les bâtiments d’école, le mobilier classique.
Le service des constructions d’écoles en Belgique est assuré par la loi du 14 août 1873, ainsi que par le règlement-programme arrêté par le ministère de l’intérieur le 27 novembre 1874.
Cette loi alloue audit département un crédit de 20 millions, destiné à être réparti en subsides aux communes en même temps qu’en avances, remboursables par annuités à 4 %, aux communes et aux provinces. Un capital de 100 francs, prêté dans ces conditions, se rembourse (intérêts et amortissement compris) à l’aide du paiement de trente annuités de 5,783010 fr..
On ne peut méconnaître qu’elle a grandement favorisé le développement de l’œuvre des installations scolaires.
À la vérité, elle n’était pas sans précédents et, à plusieurs reprises, les ministères libéraux avaient fait voter dans le même but d’assez nombreux millions ; mais il n’en est pas moins intéressant de constater qu’elle émane d’un ministère représentant une opinion politique à coup sûr peu favorable à l’enseignement officiel.
Une fois encore, il faut reconnaître combien est puissante l’action de la liberté, cette action qu’on n’apprécie pas suffisamment en Belgique, peut-être parce qu’elle s’est
- ↑ Voir les nos de février, avril et octobre 1878.