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à procurer, gratuitement et sans déplacement, l’instruction élémentaire aux enfants du plus grand nombre. Dans sa séance du 9 novembre. ’la Chambre des députés, conformément à l’avis de sa Commission ’d’initiative parlementaire, a refusé de prendre cette proposition en ’considération. Elle a paru, à juste titre, impraticable dans plusieurs de ses dispositions ; les autres parties du projet qui ne faisaient que reproduire la législation existante ont été jugées inutiles.


CORRESPONDANCE


Paris, le 6 novembre 1878.
Mon cher confrère,

Dans votre article sur les constructions scolaires, publié par la Revue pédagogique (numéro d’octobre) vous avez commis, en parlant de mon école, de grosses erreurs bien faites pour me nuire dans l’opinion de vos lecteurs. Je viens en demander formellement la rectification.

Vous dites, par exemple : « L’École modèle est en fer et en briques… Le fer n’est mis en œuvre par aucune combinaison spéciale rendant son emploi nécessaire à la solidité de la construction ; il pourrait donc être supprimé et la brique suffirait parfaitement à elle seule à former les murs. »

Voilà beaucoup d’erreurs en peu de lignes et je ne peux les expliquer de votre part qu’en supposant que vous n’ayez pas vu mon école. Je suis aussi obligé d’admettre que pas un seul exemplaire de la brochure explicative que j’ai distribuée gratuitement à toutes les personnes qui l’ont demandée, n’est tombé entre vos mains.

Permettez-moi donc de vous apprendre, que l’ossature en fer de mon école est l’essence même de la construction, que par suite de combinaisons toutes spéciales, elle constitue les points d’appui verticaux et tous les organes de la résistance ; que les murs sont doubles et creux avec matelas d’air isolant entre les deux parois ; qu’ils ne portent rien et n’ont rien à porter, toutes les charges, au contraire de ce que vous dites, étant portées par l’ossature en fer.

Et c’est justement cette disposition particulière, que depuis onze ans j’applique dans certaines constructions qui caractérise mon projet. C’est le point sur lequel j’ai voulu appeler l’attention du monde savant.

Non-seulement vous vous taisez là-dessus, mais vous défigurez si bien mon œuvre qu’elle devient ridicule sous les traits que vous lui supposez.

Poursuivons :

« Quant aux dispositions du plan, dites-vous, elles offrent des