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LES ÉCOLES AUX ÉTATS-UNIS.

jeter les yeux sur les chiffres suivants, extraits des comptes de la ville de Boston[1].

X

Le défaut de hiérarchie, la mobilité des fonctionnaires, l’insuffisance du contrôle nuisent à la bonne administration financière. Les Américains n’hésitent pas à le reconnaître.

M. Eaton, se plaignant dans son rapport[2] de l’absence de régularité dans certains comptes, termine par ces mots : « À ce propos, on doit rappeler que l’état de Delaware n’a eu de surintendant que pendant un an et qu’il y a un nombre considérable de communautés (comtés ou districts) qui choisissent leurs fonctionnaires des écoles avec. la conviction que tout homme en sait assez pour administrer des écoles. Cette absurdité et les fâcheuses conséquences de cette opinion deviennent manifestes et éclatantes dans ces statistiques générales, quand même d’autres considérations ne les feraient pas apercevoir. Mais que devons-nous dire de ceux qui pensent que ces statistiques ne devraient

  1. Statistique internationale des grandes villes (t, I, 1re et 2e section), rédigée par M. J, Körösi, directeur du Bureau de statistique de Buda-Pest.
    ANNÉE SCOLAIRE POPULATION
    DE LA VILLE
    au dernier
    recensement
    NOMBRE
    D’ÉLÈVES
    DÉPENSE TOTALE
    DE L’INSTRUCTION
    DÉPENSE
    PAR ÉLÈVE
    1854-55
    138.788
    23.739
    389.879 fr.
    12 fr. 18
    1859-60
    177.840
    25.328
    519.632 fr.
    14 fr. 79
    1864-65
    192.324
    27.095
    643.775 fr.
    20 fr. 41
    1869-70
    250.526
    35.442
    1.599.751 fr.
    27 fr. 86
    1874-75
    »
    46.464
    2.081.044 fr.
    37 fr. 11
  2. Rapport de 1875, p. xxxiii.