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A PROPOS DE L’INSTRUCTION DES INDIGÈNES EN ALGÉRIE

L’administration pourrait, je crois, s’adresser immédiatement sans crainte à l’instituteur de l’école mixte de Biskra, à l’instituteur et à l’institutrice des écoles indigènes arabes de Constantine, qui ont confiance dans la réforme, la croient facile, peu coûteuse et se déclarent prêts à l’entreprendre.

Je terminerai ce rapide compte-rendu, monsieur le directeur, en remerciant les membres du corps enseignant, que vous avez bien voulu avertir de mon passage, de la manière dont ils ont facilité ma tâche. J’ai trouvé auprès d’eux empressement, ouverture, courtoisie, des égards de toutes sortes. Ma gratitude leur est acquise.

Un séjour plus long en Algérie m’aurait sans doute permis d’approfondir davantage l’étude que je mets sous vos yeux. Je la crois cependant bien fondée dans la nature des choses, appuyée de tous ceux qui voient de près, ont la main à l’œuvre.

Nous avons traité la question ensemble sous tous ses aspects, avec la plus grande liberté, marchant d’accord, sans aucune dissidence, comme en témoigne le procès-verbal de notre dernière séance tenue à Constantine chez M. l’inspecteur d’académie. Le seul enseignement fécond à donner aux Arabes est celui qui en fera nos associés dans l’action. Établissons entre eux et nous la solidarité du travail, des intérêts, des responsabilités, pour arriver un jour — si possible — à la fusion des idées et des sentiments. Telle a été notre conclusion unanime.

Veuillez agréer, monsieur le directeur, l’expression de mes sentiments particulièrement distingués.