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printing to the present time. Ce bibliographe a relevé plus de 1,500 noms d’auteurs et décrit environ 500 de leurs ouvrages. D’après ses calculs, basés sur le nombre moyen des arithmétiques publiées chaque année, il estime que le nombre total des arithmétiques parues depuis l’invention de l’imprimerie jusqu’au milieu du dernier siècle ne doit pas être inférieur à trois mille. M. Hendriks a fait lui-même quelques additions au catalogue laissé par De Morgan, mais les difficultés qu’il a rencontrées le font désespérer de l’enrichir d’une façon sérieuse s’il est réduit à ses propres forces. Il adresse donc un appel à tous les bibliophiles anglais et étrangers et leur demande s’il ne serait pas possible de compléter la liste dressée par De Morgan et de doubler le nombre des ouvrages décrits qu’elle renferme. Les indications que l’on fournirait dans ce but auraient en même temps pour résultat de résoudre la question de savoir quelle est dans chaque langue de l’Europe la première arithmétique imprimée.

La plus ancienne de toutes serait, d’après M. Hendriks, qui d’ailleurs n’affirme rien, un traité italien imprimé à Trévise, en 1578, in-4o, sous ce titre Incommincia una practica molta bona et utile a ciascheduno chi vuole uxare larte de la merchadantia chiamata vulgarmente larte de labbacho. En latin, l’arithmétique portant la date d’impression la plus ancienne serait l’ouvrage de Philippe Calandri, De arithmetica, Venise, 1491, in-4o. En anglais, la priorité semblerait appartenir à Robert Recorde, dont le livre, Grounde of Arts, fut imprimé en 1540 ou 1542. Pour la langue espagnole, M. Hendriks ne connaît pas de traité d’arithmétique antérieur à celui de Gaspar de Tejeda : Suma de arithmetica practica y de todas mercaderias. Con la horden de contadores. Con privilegio imperial, Valladolid, 1546. Enfin la première édition allemande d’un livre d’arithmétique remonterait à 1483, d’après Hain qui décrit un petit traité anonyme intitulé Rechnungsbüchlein, Babenberg, 1483, in-12o.

M. Hendriks ne dit rien des premières arithmétiques françaises. La plus ancienne cotée au Répertoire des ouvrages pédagogiques du XVIe siècle est celle d’Étienne de la Roche : Arithmétique nouvellement composée par maître Étienne de la Roche, dit Villefranche, natif de Lyon, sus le Rhone, divisée en deux parties, etc. ; Lyon, G. Hugon, 1520, in-4o. En existe-t-il une autre antérieure à cette date, et dans quelle bibliothèque se trouve-t-elle ? C’est une question que nous ajouterons à celles de M. Hendriks, avec l’espoir qu’il se trouvera, parmi les lecteurs de la Revue pédagogique, quelque ami des livres anciens qui voudra bien y répondre.

[Anciens livres de classe envoyés au Musée pédagogique
par MM. Merlin et Petit
]


Un exemple à suivre. — Parmi les livres offerts au Musée pédagogique pendant le mois de novembre 1889, il s’en trouve un certain nombre qui méritent d’être signalés tout particulièrement à l’attention des lecteurs de la Revue. Ce sont d’anciens livres de classe recueillis et