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L’INSTRUCTION PUBLIQUE DANS LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE

leurs devoirs dans les différentes phases de la vie sociale et pratique. »

Dans les six années d’études prescrites par le plan actuel, édicté en 1888, on a l’obligation d’enseigner les matières suivantes : langues nationale, française, anglaise ou allemande, langue Jatine (que personne ne sait enseigner et que personne n’apprend chez nous !) ; histoire et géographie argentines et générales ; arithmétique, algèbre, géométrie et notions de trigonométrie, topographie et cosmographie ; physique, chimie, histoire naturelle et hygiène ; littérature espagnole, philosophie et notions de droit et d’économie politique ; dessin, gymnastique et exercices militaires. En sus des matières obligatoires, il y a des cours libres et facullatifs, c’est-à-dire des cours qui ne sont pas compris dans le plan général.

Pour l’admission à ces établissements, on exige des élèves l’âge de douze ans et le certificat de six années d’études dans les écoles primaires. Quand les six années d’études secondaires sont terminées, l’élève peut recevoir le diplôme de bachelier ès sciences et és lettres, qui lui donne le droit d’entrer dans les universités.

Le régime des collèges nationaux, comme celui de toutes les écoles publiques, est l’externat. Il n’existe pas de bourses nationales, et chaque élève acquitte un droit d’inscription et d’examen de 40 fr. par an. Les seize collèges nationaux ont une subvention de près de 3 millions de francs. Le plus coûteux est celui de la capitale fédérale, qui absorbe à lui seul 700,000 fr. sur la subvention totale : il a mille élèves et cent professeurs. L’année précédente il y a eu dans tous les collèges nationaux deux mille sept cents élèves inscrits.

Comme il nous manque encore une école normale supérieure, la majorité des personnes qui enseignent dans nos collèges sont des avocats, des médecins, des ingénieurs, des bacheliers, des professeurs primaires, etc. Parmi eux figurent un grand nombre d’étrangers, spécialement des Français, des Allemands, des Anglais et des Américains du Nord.

Au sommet de notre système scolaire, comme chez les autres nations, se trouvent les universités, celle de Buenos-Aires et celle de Cordoba, toutes deux à la charge exclusive du gouvernement national. Le gouvernement de la province de Buenos-Aires