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REVUE PÉDAGOGIQUE

Suivent les cours des écoles normales : 11,235 élèves, dont 1,356 appartiennent aux cours supérieurs, et qui se divisent ainsi :

Écoles de filles : 750 élèves dans le cours supérieur et 5,224 dans l’école d’application ;

Écoles de garçons : 606 élèves dans le cours supérieur et 4,292 dans l’école d’application.

Cette population scolaire est élevée par un personnel enseignant composé de 879 professeurs. On dépense dans toutes les écoles normales plus de 5 millions de francs par an.

Les plus peuplées de ces écoles sont celle d’instituteurs de Paraná et celle d’institutrices de Concepcion, province d’Entre-Rios. La première compte 830 élèves, garçons et filles, dont 150 au cours supérieur ; la seconde compte 820 élèves, dont 70 au cours supérieur. La première fonctionne dans une ville de 30,000 habitants ; la seconde dans une ville de 10,000 habitants.

J’ai dit précédemment que la République Argentine possède seize lycées (collèges nationaux, comme nous les appelons). L’un d’eux est établi dans la capitale fédérale, Buenos-Aires, et les autres dans chacune des différentes capitales des provinces. Le ministre Posse dans son rapport démontre la nécessité de créer au moins un autre collège national à Buenos-Aires, ville très étendue puisqu’elle a déjà cinq cent mille habitants.

Ces établissements d’enseignement secondaire dépendent directement du gouvernement national. Le ministre de l’instruction publique fait les plans et les programmes d’études, les règlements généraux et intérieurs, nomme les professeurs et les autres fonctionnaires, et le congrès national établit annuellement le budget général des dépenses.

En faisant une étude comparative des différents plans d’études établis pour ces établissements, on remarque au premier abord que tous font une part égale aux matières scientifiques et aux matières littéraires, ce qui prouve que le véritable but de l’enseignement donné dans ces collèges n’est pas seulement la préparation aux carrières supérieures spéciales, mais une éducation générale qui, d’après les paroles du docteur Avellaneda, « répand l’enseignement dans le peuple en rendant chaque citoyen capable de prétendre à toutes les conditions sociales, de sorte que l’on puisse rencontrer à chaque instant des hommes aptes à remplir