XVIIIe siècle, comme en témoigne François de Neufchâteau dans le mémoire qu’il publia en l’an VII sur la meilleure méthode pour apprendre à lire aux enfants des écoles primaires.
L’ouvrage de Berthaud a même été réédité de nos jours (1852) avec quelques améliorations, chez Arthus Bertrand. Le prix (15 francs) en était trop élevé pour que le livre pénétrât dans les écoles primaires.
L’usage de figures d’objets connus pour donner aux enfants la connaissance des sons de la langue exprimés par une ou par plusieurs lettres est ce qui caractérise cette méthode. Les auteurs qui de nos jours usent aussi de ce moyen en croyant faire du neuf, ne se doutent pas qu’ils ne font que reprendre ce qui se pratiquait déjà il y a près de cent cinquante ans.B. B.
Langue allemande.
L’hygiène dans l’école (Gesundheitslehre in der Volksschule), par le Dr Th. Zeisig ; Giessen, Pioth. — Ce livre est fail pour les enfants ; les maîtres doivent avoir des renseignements plus complets et plus scientifiques. Mais il faut que les enfants aient dans les mains et sous les yeux des conseils pratiques et clairs, et qu’ils sachent se conduire et se soigner eux-mêmes.
Le petit ouvrage du docteur Zeisig répond à ce besoin. Il traite successivement de la nourriture, du séjour à l’air, du travail et du mouvement, du soin de la peau et du vêtement. Les indications qu’il donne sont très simples, très claires, tout à fait à la portée des écoliers. On peut regretter, avec certains critiques, qu’il n’ait pas traité de l’éducation des sens, et des ménagements qu’exige en particulier le sens de la vue ; mais on ne peut pas tout dire.
Les conseils sont rendus plus intelligibles par une série d’illustrations, qui viennent éclairer le cours élémentaire d’anatomie par lequel débute le livre, et auquel se rattachent les conseils hygiéniques qu’il renferme. De telles publications, très simples et très populaires, seraient bien nécessaires pour nos écoles de campagne.
L’avenir de nos enfants (Die Zukunft unserer Kinder, ein Rathgeber bei der Wahl eines Berufs), par Mittenzwey ; Leipzig, J. Klinckhardt. — Il semble que la question de l’avenir des enfants, de la carrière où il convient de les faire entrer, soit devenue inquiétante pour les Allemands, s’il faut en juger par le nombre d’ouvrages qui la traitent. Nous en avons déjà signalé plus d’un. Est-ce que les carrières s’encombrent ? Est-ce que les parents éprouvent le besoin de ne pas transmettre leur propre métier à leurs enfants ? Est-ce un signe de progrès ou de décadence, de prospérité ou de gêne ; nous ne saurions le dire, mais le fait mérite d’être relevé.
Le livre de Mittenzwey est fait avec soin. Il ne s’occupe pas seulement