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REVUE PÉDAGOGIQUE

Le cinquième : « Les Actes de l’état civil », va être incessamment publié.

Le cadre de cet article ne nous permet pas d’analyser aussi complètement que nous aurions aimé à le faire ces quatre petits volumes, et nous le regrettons, car de leur lecture il résulte bien que M. Acollas a atteint le double but dont nous parlions plus haut : répandre à la fois les idées d’une sage philosophie sociale et les connaissances pratiques indispensables à tous.

Ouvrons par exemple le petit traité des Successions. À côté de la théorie critique des principes généraux qui régissent les matières successorales, nous y voyons traitées dans un ordre logique parfait toutes les questions que fait naître le code civil à l’occasion de ce mode d’acquisition de la propriété.

Quelles sont les différentes sortes d’héritiers ? Quelles sont les qualités requises pour les héritiers ? Voilà des questions qui se posent dans la vie quotidienne et auxquelles chacun peut répondre facilement et certainement en s’en rapportant aux dispositions et aux règles posées par l’auteur de l’ouvrage dont nous nous occupons. Prenez-le aussi pour guide à propos de la théorie si importante à connaître de la marche du partage, et la même lucidité se fait dans l’esprit.

S’agit-il des Contrats, M. Acollas a réuni dans son petit volume spécial tout ce qui intéresse la matière, en atténuant l’aridité du sujet par l’ingéniosité des remarques.

Une note du professeur est à elle seule tout un enseignement. Telle, par exemple, celle qui accompagne le passage où M. Acollas explique, au sujet de l’effet des contrats, que si le juge peut dans certains cas intervenir afin de tempérer la rigueur des créanciers, ni le législateur ni le juge cependant n’a le droit de modifier un contrat librement consenti. Cette note qui apprécie l’intervention possible du juge est ainsi conçue :

« Ce n’est pas suffisant pour suppléer les sentiments de justice supérieure et de sympathie humaine dont devrait être animé le créancier envers le débiteur malheureux ! Sans l’aide de la morale, le droit ne peut suffire à rien, et il n’est pas bon de le faire sortir de son domaine propre. »

Quelle meilleure leçon de Juste et de Droit peut être donnée en quelques lignes !

Ce livre des Contrats contient d’ailleurs bien d’autres pages intéressantes, et nous signalons comme particulièrement utiles celles qui concernent « les effets des contrats en tant que transférant la propriété », et « les effets des contrats en tant que produisant des obligations ».

Le troisième volume du Droit mis à la portée de tout le monde est consacré à la Propriété.

Là sont exposées les définitions, les classifications des modes