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de Plaute, les Bucoliques de Virgile, les trois comédies de Térence, ces Billets-cy, et le recueil des Lettres de Cicéron leur pourront servir tres-utilement ; car par ce moyen ils apprendront tout ensemble à lire et à parler purement en leur Langue, en la maniere que les honnestes gens conversent dans le monde, qui est le premier stile où il faut les former, et seauront par avance les choses qui sont contenuës dans les premiers Livres Latins, qu’on leur fera lire, ou apprendre par cœur ; ce qui leur en facilitera extremement l’intelligence, dont les commencements sont si penibles : Et voilà comment on pourra se servir utilement de ce qu’ils connoistront déja, pour leur apprendre ce qu’ils ignoreront.

Guyot termine sa longue préface en donnant à son lecteur le conseil suivant :

Il faudroit joindre à cette Preface toutes les autres que j’ay données au Public, dans les traductions des Lettre à Attique, des Bucoliques de Virgile, des Captifs de Plaute, et du Recueil des plus belles lettres de Cicéron : car je croy que de toutes ces Prefaces ensemble, il seroit aisé d’en former une Methode entiere, pour conduire les enfans dans les Lettres, et mesme dans les mœurs.

Peut-être qu’en effet si l’on extrayait de ces divers morceaux les conseils pratiques qu’ils renferment, avec un certain nombre de préceptes généraux qui ne manquent pas de sagesse, en ayant soin de supprimer les longueurs, les répétitions, les digressions parasites, on pourrait arriver à composer un ensemble qui serait comme le résumé du plan d’études recommandé par les maîtres de Port-Royal.