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REVUE PÉDAGOGIQUE

désert, en même temps que le professeur lui donne les explications nécessaires qui ne s’oublieront plus jamais. La carte ainsi faite aura de plus l’avantage de ne présenter que les points saillants, les détails indispensables à la leçon. Débarrassée de tout ce qui pourrait nuire a sa clarté, elle se gravera bien mieux dans l’esprit et la mémoire ; elle stimulera le goût et l’intelligence de l’élève, qui voudra la reproduire avec la plus rigoureuse exactitude. Que le professeur complète alors son enseignement par la carte murale, ou, ce qui vaudrait mieux encore, par la carte en relief, comme pour la France, par exemple, rien de mieux. Il arrivera ainsi à la synthèse complète, qui n’aura son utilité propre qu’après avoir été préparée par une analyse consciencieuse des points sur lesquels l’attention de la classe devra être appelée, et maintenue pendant un temps plus ou moins long.

En un mot, c’est par les yeux que doit s’enseigner la géographie. Volontiers même nous en ferions, pour parler à l’américaine, une leçon de lieux, qui n’aurait ni moins d’utilité, ni moins d’intérêt qu’une leçon de choses.

Mais ici nous touchons à une rénovation plus complète qui tenta de se produire dans l’étude et l’enseignement de la géographie. Nous allons nous trouver en présence d’autres noms que mit en lumière le congrès international de 1875, et d’autres créations non moins intéressantes à étudier que celles dont nous avons parlé.

(La fin au prochain numéro.)

J.-B. Paquier,
Professeur au Lycée Saint-Louis
et à l’École normale primaire supérieure de Saint-Cloud.