tances beaucoup moindres et une besogne plus facile, on compte un inspecteur primaire par arrondissement ; en Algérie le département le plus favorisé à cet égard, celui d’Alger, n’en a que trois. Si l’organisation nouvelle était adoptée, il deviendrait nécessaire de créer au moins trois emplois par département, dont les titulaires seraient spécialement chargés du service de l’enseignement indigène.
III
Il nous reste maintenant à considérer la question sous une autre face et à rechercher quelles sont les dépenses qu’entraînerait l’exécution de ce plan.
Nous distinguons les dépenses de premier établissement, telles que construction, agrandissement ou appropriation d’écoles, et les dépenses annuelles, comme la rétribution du personnel enseignant et des inspecteurs supplémentaires, les allocations ou récompenses et les frais de pension pour les élèves. Les menus frais, l’entretien des bâtiments et du matériel, les fournitures scolaires, seraient supportés par les communes. Tout le reste serait à la charge de l’État. Il est à peine besoin de faire observer que toutes les créations d’écoles ne se feraient pas en une seule année ; que, par conséquent, les dépenses de premier établissement se répartiraient sur plusieurs exercices. Le chiffre de dépenses annuelles prévu pour l’ensemble ne serait atteint que lorsque l’organisation serait devenue complète, au moment même où l’on n’aurait plus à se préoccuper des dépenses de premier établissement. Les charges assumées par l’État n’auraient d’ailleurs qu’un caractère transitoire ; on peut avoir foi, sans témérité, dans le développement économique et financier de l’Algérie ; les départements et les communes, le jour où leurs ressources seraient devenues suffisantes, prendraient à leur compte les frais de l’instruction des indigènes.
Dépenses de premier établissement.
1° Création ou agrandissement d’écoles dans 195 centres européens, dépense évaluée à 10,000 francs par commune. Fr. |
1.950.000 |