mais il sera toujours mauvais s’il n’est pas l’objet d’une intervention administrative. Il convient même de prévoir qu’en beaucoup d’endroits, si on n’y met pas bon ordre, le prix de la pension augmentera en raison de l’accroissement des ressources du débutant.
Est-il permis par ailleurs d’espérer une augmentation prochaine des traitements ? Ne faut-il pas compter avec la sagesse et la lenteur forcée de nos législateurs ? Voilà bientôt quatre ans que les instituteurs et les institutrices laïques attendent, avec une impatience bien légitime, la réforme si équitable et si simple de la suppression de la lettre d’obédience. Est-il permis de fixer un aussi long délai pour mettre fin aux abus dont souffrent les adjoints ? Non évidemment, si nous voulons diminuer les désertions nombreuses qui continuent à se produire dans le corps enseignant, à cause de la durée et de la rigueur des sacrifices imposés aux débutants.
Si j’étais seulement poussé par un intérêt particulier et local, comme M. Cuissart l’a supposé, Monsieur le Directeur, je pourrais me considérer comme satisfait, parce que les élèves maîtres de Savenay vont profiter de ce que l’inspecteur d’académie de la Loire-Inférieure a entrepris, avec autorité, dévouement et compétence, la réforme que je désirais avant son arrivée à Nantes ; mais je sais que les mêmes abus existent dans la plupart des départements, et je considère comme un devoir de réclamer pour les instituteurs adjoints les avantages légitimes que la loi du 19 juillet 1875 a voulu leur assurer.
Chacun sait que tous les maîtres d’une école contribuent plus ou moins à sa prospérité et à l’accroissement de son revenu total ; et lorsque ce dernier point ne se réalise pas, l’instituteur titulaire profite encore, par l’allègement de sa