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DU DEVOIR SCOLAIRE À DOMICILE.

efforts ; elle l’’habituera d’autant mieux à apprécier le savoir, qu’elle en sentira plus vivement la privation. Nous pensons donc que ce serait faire un mauvais calcul que de se priver de ce précieux concours au moment où il est le plus efficace.

D’ailleurs, sans se laisser influencer plus qu’il ne convient par le désir qu’ont beaucoup de parents de voir leurs enfants occupés à une tâche supplémentaire, il faut au moins tenir compte de cette considération qu’ils la leur imposeront eux-mêmes, si l’instituteur n’a pas jugé à propos de tenir compte de leurs réclamations. Or, n’est-il pas évident que le choix de cette tâche sera plus judicieusement fait par les maîtres que par les parents ? Mais il est essentiel que le devoir des commençants soit court et facile. Il faut que l’enfant n’y rencontre aucune difficulté qu’il ne puisse vaincre aisément ; il faut en un mot que ce soit pour lui une véritable distraction.

Les devoirs de cette division ne peuvent guère comprendre que de petits exercices d’écriture, d’orthographe et de calcul.

Les enfants du cours élémentaire n’emportant pas de livres à la maison, les maîtres, surtout ceux qui débutent, peuvent être embarrassés sur le choix de la matière de ces devoirs. Avec un peu de bonne volonté cependant, ils résoudront la difficulté.

On a fait une petite dictée en classe : si le sujet en a été bien choisi, elle ne comporte que des mots faciles à écrire et exprimant des idées à la portée des enfants. Après avoir été soigneusement corrigée en classe, cette dictée peut être transcrite au net à la maison. Au bout de quelque temps, quand les élèves seront suffisamment exercés, on leur fera écrire, à la suite, les noms qu’elle renferme ; puis ils les grouperont d’après l’espèce, le genre et le nombre. Plus=