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DU DEVOIR SCOLAIRE À DOMICILE.

embarrassé, le remettent sur la voie. Le devoir à faire dans la famille sera donc toujours un peu au-dessous de ce que les enfants sont capables de faire sous la direction de leur maître.

Enfin un devoir trop long est nécessairement un travail stérile. Il ne peut, faute de temps, être suffisamment préparé en classe ; les enfants, à qui on ne peut demander des efforts prolongés, soignent le commencement et barbouillent le reste-au plus vite, quand ils ne se hâtent pas dès la première ligne en considérant l’étendue de leur tâche. S’ils s’appliquent pour la forme, on peut être certain que presque toujours ils négligeront le fond, et qu’ils seraient bien embarrassés, leur cahier fermé, de résumer ce qu’ils ont écrit. Ne faut-il pas songer aussi à la correction qui ne vaudra rien si elle est faite trop rapidement, ou qui durera beaucoup trop longtemps si l’on veut la faire consciencieusement.

Le devoir de chaque jour ne consiste pas seulement en un travail écrit, il comprend aussi les leçons à apprendre par cœur, et cette deuxième partie de la tâche imposée à l’élève en dehors de la classe n’est pas la moins importante, puisque notre emploi du temps ne réserve aucune place à ces exercices dans le courant de la journée. Nous reviendrons plus loin sur cette question.

L’utilité des devoirs à domicile étant admise, nous allons essayer d’indiquer sur quelles matières ils doivent porter, et comment nous comprenons qu’ils soient choisis et préparés dans les différentes divisions de nos écoles.

Cours élémentaire.

Devons-nous demander aux petits enfants, dès qu’ils peuvent tenir une plume, d’écrire un devoir à la maison ?