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REVUE PÉDAGOGIQUE.

ouvertes ; et, au sud de la bouche Zambézienne, il en est trois autres le Kangoné et les Louaho. On remarque deux crues annuelles, l’une peu considérable d’avril à mai, l’autre très considérable de novembre à février. Le docteur Kirk établi qu’elles alternent avec celles du Nil, et cette alternance prouve que les réservoirs de l’un des fleuves sont au nord de l’Équateur et ceux de l’autre au sud.

Du sommet du delta de Shupanga, le docteur remonta le Zambèze sur le Ma-Robert ; mais ce navire marchait mai et les indigènes, qui le devançaient sur leurs bateaux à rames, l’appelaient l’Asthmatique. On atteignit enfin Têté, et on entra dans une partie du fleuve non explorée ; mais il fallut s’arrêter devant les rapides de Kebrabasa. Livingstone retrouva là d’anciens amis, des Makololos, qui avaient peine à reconnaître sous des habits neufs et solides celui dont ils avaient connu si longtemps les habits vieux et usés ; quelques-uns d’entre eux s’élançaient pour l’embrasser, mais les autres criaient : « Ne le touchez pas, ne gâtez pas ses beaux habits ».

Revenu à Têté, Livingstone descendit jusqu’au Chiré, où l’inconnu Faltirail ; remonta en janvier 1859 jusqu’à 46° 10’ de lat ; il fut arrêté par les cataractes de Mamvira, qu’il appela cataractes de Murchison. Rentré à Têté à cause du mauvais temps, il le quitta encore en mars, et, reprenant le Chiré, il revit les cataractes et, débarquant sur la rive gauche. il franchit le mont Zumba haut de 2, 185 mètres et trouva le lac Chirvà à 519 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ce lac magnifique, entouré de collines boisées, à 430 kilomètres de long sur 85 de large : il est légèrement saumâtre. Mais sur le Chiré le Ma-Robert faisait eau de toutes parts ; les murs, d’un acier trop mince, s’étaient troués et le fond ressemblait à une écumoire. On alla le réparer à la côte, au Kopzoné et unc troisième fois on gagna à Chibisa les cataracles de Murchison. Livingstone et Kirk abordèrent sur la rive droite et remontèrent jusqu’au lac d’où sort le Chiré, jusqu’au Nyussa, qu’ils virent le 16 novembre 4839, trois jours avant l’allemand Roscher.

Cette grande découverte accomplie, l’exploration fut remise, ear la pensée du docteur allait du Chiré au Zambèze. Dans le mois