route circulaire… Ce ne peut donc pas être une chose agréable aux dieux que des mensonges sur leur compte… Aussi, je veux que nos jeunes gens s’instruisent de ce qui concerne les dieux célestes, du moins autant qu’il est nécessaire pour ne point blasphémer à leur sujet et pour en parler d’une manière convenable dans leurs sacrifices et dans leurs prières[1]. »
Nous avons vu que, dans les Entretiens mémorables, Socrate demande seulement à l’astronomie une connaissance sommaire des divisions du jour, du mois et de l’année, utile aux voyageurs ou aux soldats en sentinelle. Dans la République, quand il s’agit de conduire l’intelligence des magistrats à la science parfaite, Platon leur impose une étude approfondie de la mécanique céleste. Dans les Lois, sans exiger que l’on pousse aussi loin ce genre de spéculations, il donne une nouvelle raison, qui n’est pas la moins élevée, en montrant les rapports de la science avec la religion. En effet, l’étude est comme un culte rendu aux dieux, quand elle a pour objet la recherche de la vérité sur la nature qu’ils ont organisée et qu’ils composent. Se tromper par ignorance, c’est se rendre coupable à leur égard d’offense et de blasphème.
Ici se termine l’éducation dont Platon a tracé le plan dans le septième livre des Lois.
Si nous la récapitulons brièvement dans son ensemble, nous verrons qu’elle est d’une extrême simplicité. Toute la gymnastique s’y résume dans la lutte et la danse, toute la musique dans la lecture, l’écriture, le chant et la lyre, les éléments de l’arithmétique, de la géométrie et de l’astronomie. C’est là un programme peu chargé ; pour l’ap-
- ↑ Lois, p. 254, 255 et 256.