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LA NOUVELLE LOI SCOLAIRE DES PAYS-BAS.

importante qui leur est confiée ; en second lieu, il doit avoir soin qu’il se trouve partout un nombre d’écoles suffisant pour les besoins. Il ne suffit pas que l’autorité soutienne les efforts des particuliers, comme c’est le cas lorsqu’il s’agit de combattre IC paupérisme ou de protéger l’industrie ; il faut qu’elle prenne l’initiative elle-même… L’école publique est destinée à être l’école nationale, non l’école des pauvres.

» La tâche de l’école publique n’est pas d’être le complément de l’école libre là où celle-ci ne peut pourvoir aux besoins de tous… Tout citoyen doit pouvoir acquérir, dans une école neutre, mixte, accessible à tous, l’éducation intellectuelle dont il a besoin pour s’acquitter de la tâche qui lui est imposée dans la société ; si l’école libre rend volontairement des services à cet égard, l’autorité ne peut pas se considérer comme dispensée de cette obligation. »

Ces derniers mots sont en contradiction.avec la théorie de M. Heemskerk, qui voulait que l’État tint compte en première ligne des écoles libres existant dans une commune, pour juger du besoin qu’elle pouvait avoir d’une école publique.

Le système de restitution est également combattu dans les termes suivants :

« L’argument de ceux qui se plaignent que, si de grandes dépenses sont imposées au trésor public et aux communes pour l’organisation de l’instruction publique, les parents qui, pour des motifs religieux, ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’école publique, n’en sont pas moins obligés de contribuer à ces dépenses, — cet argument, disons-nous, ne peut être considéré comme sérieux. Au contraire, on peut admettre comme une vérité incontestable, sans laquelle il est impossible de se représenter qu’un État soit bien orga-