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DU MOBILIER DES ÉCOLES.

Dans l’application, deux de ces conditions présentent des difficultés, ce sont : la hauteur raisonnée du banc et du pupitre, et surtout l’aplomb du bord de la table sur le bord du banc.

Pour que les tables et les bancs puissent se trouver dans les conditions voulues de hauteur pour les tailles différentes des élèves, quelques inventeurs ont imaginé des systèmes à siéges isolés, où le siége pourrait s’élever ou s’abaisser au moyen de différents appareils ; quelques-uns, pour compléter le système, ont imaginé de rendre mobile, en même temps, la barre d’appui pour les pieds. Nous étudierons plus tard les avantages et les inconvénients de ces différents systèmes ; ce que nous pouvons dire ici, c’est qu’il semblerait plus simple d’adopter dans une classe, trois ou quatre modèles de bancs, de hauteurs différentes, sur lesquels on rangerait les élèves, suivant leur taille. Toutefois, dans ce cas encore, il y aurait peut-être là une difficulté pour les écoles où l’on a l’habitude de ranger les élèves suivant leur ordre de mérite, à différentes époques de l’année.

La seconde condition, celle qui consiste à placer dans un même plan vertical les bords intérieurs de la table et du banc, présente dans la pratique des difficultés plus sérieuses.

Bancs à distance invariable. Bancs à distance variable. — Si l’on met le bord intérieur de la table d’aplomb sur l’arête intérieure du banc, il devient impossible à l’élève de se tenir debout entre la table et le banc. Pour remédier à cet inconvénient, de nombreux systèmes ont été imaginés ; ils peuvent se diviser en deux grandes classes : matériel à distance invariable, et matériel à distance variable.

Le matériel à distance invariable remédie, en général,