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REVUE PÉDAGOGIQUE.

grandes assises du Congrès, c’est battre de la paille vide.

» Ne vous contentez pas de demander que les rapports soient annoncés par leur titre seulement. Exigez que l’orateur fasse connaître, explicitement et. en détail, les différents points sur lesquels portera son discours, et les résolutions qu’il se propose de soumettre au Congrès. Et, avant tout, limitez le nombre des orateurs admis à prendre la parole sur le discours du rapporteur. N’admettez les propositions nouvelles ou amendements introduits dans les thèses annoncées que s’ils sont présentés par écrit et signés par trente membres au moins. Et enfin, quand il s’agit de voter, ne procédez pas par main levée dans une assemblée de 2 à 3,000 personnes dont les deux tiers ne savent pas de quoi il s’agit. On ne peut appeler cela une assemblée libre discutant sérieusement sur des questions bien élucidées et bien comprises. Il peut arriver facilement que ces résolutions soient enlevées par un petit nombre de meneurs. Réservez les votes à la commission permanente et aux délégués des différentes conférences provinciales. »

Ces recommandations sensées et pratiques, sorties de la plume d’un homme qui a l’expérience des assemblées délibérantes, — il est membre de la Chambre des députés, — étaient faites au mois d’avril 1874 et publiées dans l’organe du Congrès. Elles n’empêchèrent ni les extravagances de langage ni les résolutions irréfléchies de Breslau.

La Commission permanente, de son côté, se préoccupa vivement d’une situation qui menaçait de déconsidérer le Congrès, et elle profita de l’interruption des séances de l’Assemblée en 1873 et en 1874, pour convoquer les représentants des conférences d’instituteurs les plus considérables