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REVUE PÉDAGOGIQUE.

IV

Le Congrès ne s’est pas réuni en 1875. Augsbourg et Nuremberg avaient été indiqués comme lieu de réunion, mais les deux villes ne purent le recevoir, et on désigna Darmstadt. Mais cette ville ne se soucia sans doute pas de voir dans ses murs une assemblée qui l’année précédente avait prêché l’absorption des petits États par la Prusse ; elle prétexta le manque de logements, et l’autorité militaire, à laquelle on s’était adressé pour obtenir le matériel nécessaire pour transformer les écoles en vastes dortoirs, ne put ou ne voulut pas faire droit à la demande du comité local.

Les réunions trop nombreuses de Berlin, de Vienne, de Hambourg, de Breslau, les questions irritantes qui y furent portées à l’ordre du jour, l’agitation auxquelles elles donnèrent lieu dans la presse, firent réfléchir les promoteurs du Congrès. Ils se demandèrent s’il ne valait pas mieux provoquer des assemblées moins nombreuses, composées uniquement de membres qui y viennent pour faire un travail sérieux avec le désir de s’instruire et d’apporter à leurs collègues les fruits de leur expérience ; et surtout s’il ne convenait pas de veiller au nombre et au choix des orateurs, au lieu de donner la parole au premier venu sur la première question venue.

« Recherchez la qualité plutôt que la quantité des discussions que vous abordez, leur dit un instituteur rédacteur d’un journal pédagogique silésien, jugez l’assemblée non par le nombre, mais par la valeur de ses membres ; si c’était possible, écartez tous ceux qui n’y viennent que pour faire à peu de frais un voyage amusant, voir du pays et passer une semaine agréable avec des collègues.